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WAKE UP AFRICA. Bienvenue sur la page web de l'AUDA (Association pour l'Unité et le Développement de l'Afrique)

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25 novembre 2023

Matiyem Kadjio : >

Matiyem Kadjio : << Il est impératif de former des professionnels>>

Matiyem Kadjio 01

Du 15 au 17 novembre, la ville de Yaoundé a accueilli la toute première édition de la Semaine des Bibliothèques du Cameroun, événement historique dans le domaine de l'information-documentaire du pays. Partie prenante de l'organisation de cette SEBICA, Matiyem Kadjio, Délégué général de la Sebica et Président de l'Association des Professionnels de l'Information Documentaire du Cameroun Pour l'Afrique (APIDCA) est revenu pour nous sur ce que représente cet événement, le jugement qu'il en fait et les perspectives qu'il peut faire naître.

Pourquoi n'est ce qu'aujourd'hui que les bibliothèques camerounaises se voient consacrées une semaine ?

En principe, cette préoccupation devrait à notre avis, être posée par le public usager ordinaire. Curieusement, le constat a été fait selon lequel même le professionnel, après trois années d’études supérieures et bien qu’expérimenté, se pose la même question. Il nous a de ce fait semblé impératif de trouver une solution définitive à ce questionnement : Organiser un Grand rendez-vous national qui servirait de plateforme de réflexions et d’échanges sur les problèmes et les actions relativement aux véritables rôles politique, économique et socioculturel de la bibliothèque. À côté de cela, il faut dire qu’au niveau de notre ministère de tutelle, notamment le Ministère des Arts et de la Culture, on note de plus en plus une volonté manifeste de restructurer sur le plan juridique le secteur des arts et de la culture.

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Pourquoi trois jours seulement accordés à une "semaine" des bibliothèques ?

Ce créneau nous semblait le.meilleur pour boucler l'ensemble des activités que nous voulions mener pour la cause. La Campagne baptisée « #FreeLib4Dev, Semaine de lecture gratuite », qui avait pour objectif principal d’ouvrir gratuitement les collections et les services de bibliothèques sur toute l’étendue du territoire national pour une période d’une semaine. La Campagne « #Lib4Dev, La lecture qui transforme » : elle concernait les organisations et a eu pour but de sensibiliser le personnel sur la lecture et la nécessité de disposer d’une politique de développement de collections conforme aux intérêts stratégiques de l’organisation, en vue de provoquer un vent de changement. Celle-ci par contre était ouverte du 30 octobre au 10 novembre 2023. Et un concours de lecture à haute voix.

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Le thème de cette première édition de la SEBICA est « Pour un nouveau départ ». Cela signifie-t-il qu'il faut rayer tout ce qui a été fait avant dans le domaine de l'information-documentaire?

Pas du tout ! Le nouveau départ dont il s’agit ici pour nous consiste à mettre en place une grille de suivi et d’évaluation des réflexions et des actions en faveur de la promotion des bibliothèques et des bibliothécaires.

Lors de la cérémonie d'ouverture le Ministre des Arts de la Culture a brillé par son absence alors qu'il était annoncé pour être présent. Qu'est-ce que cela provoque comme réaction en vous?

Il faut dire que l’évènement a coïncidé avec un autre grand évènement qui impliquait fortement le ministre et tout son staff : l’organisation de la structuration du mouvement artistique et culturel national. Par cette absence, beaucoup de participants et invités ont très vite trouvé un moyen de conclure que la situation instable des bibliothèques et des bibliothécaires du Cameroun est une volonté gouvernementale. Mais nous restons confiants. Le Cameroun est un grand chantier. D’ailleurs, la marraine de l’évènement, Pr Rosemary Shafack, était présente. En tant que bibliothécaire et coordonnatrice du Pole des professionnels de l’information et de l’organisation des savoirs, elle a su garder une ambiance dynamique et satisfaisante.

Durant la cérémonie d'ouverture un plaidoyer a été émis en direction de l'appareil gouvernemental. Cela signifie-t-il qu'il n'en fait pas assez?

Le plaidoyer en question était tout simplement une expression sans complaisance de notre vision. Il n’a pas seulement été adressé à notre ministère de tutelle à savoir le Ministère des Arts et de la Culture, mais aussi à toutes les Structures en charge de l’information, de la formation et du divertissement. Comme l’a dit la présentatrice dudit plaidoyer, Dr Chantal Moukoko, c’est tout le système éducatif qui doit être interpelé. L’information est au cœur de la société. La promotion de la culture et de l’éducation au Cameroun à travers les bibliothèques est une affaire de tous y compris les médias.

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On a beaucoup parlé de vulgariser l'accès aux bibliothèques. Qu'est-ce que l'Apidca pose comme actions dans ce sens?

APIDCA c’est trois 03 axes dynamiques : la formation initiale et continue, l’accompagnement et et la publication scientifique. En 05 ans de fonctionnement, nous totalisons plus de 429 membres, 12 ateliers de formation, 21 webinaires, 06 célébrations professionnelles, 17 accompagnements dans l’audit, la conception la mise en place et l’animation de bibliothèques, 01 site internet, une base de données des bibliothèques et des bibliothécaires du Cameroun, un magazine (Documag).

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Est-ce qu'à l'ère du livre numérique, et en constatant le désintérêt de la jeunesse pour la lecture aujourd'hui. Est-ce que des initiatives comme celles-là ne sont pas mortes-nées ?

Pas du tout. Nous parlons aujourd’hui de la « société du savoir » où tous les moyens doivent être mis en jeu pour faciliter l’accès à l’information, à l’éducation et la culture à travers les bibliothèques. Le numérique joue un rôle très important à ce sujet, c’est un outil que nous devons nous approprier à bon escient.

Quels enseignements tirez-vous de cette première édition de la Semaine des bibliothèques du Cameroun?

Premièrement, il faut sensibiliser les différents acteurs et public. L'un de nos grands constats c’est que le public usager n’est pas suffisamment informé sur l’organisation et le fonctionnement de la bibliothèque, les services offerts et les activités qui y sont régulièrement organisées. Du coté des dirigeants, ils ne semblent pas toujours considérer comme une priorité les rôles politique, économique et socioculturel des bibliothèques. Quand nous parlons de dirigeants, il s’agit des ministres, les sénateurs, les députés, les maires, les responsables d’écoles et universités, etc. Deuxièmement, les bibliothécaires doivent innover, d’où l’importance des formations continues. Les besoins des usagers sont de plus en plus divers et exigeants. Le numérique présente beaucoup d’opportunités pour un service efficace aux usagers.

Troisièmement, il est impératif de former des professionnels niveaux BEPC, PROBATOIRE et BACCALAUREAT. Les bibliothèques ont besoin de personnels auxiliaires formés au même titre qu’il existe des infirmiers aides-soignants dans les hôpitaux.

Avons-nous d'ores et déjà l'assurance que la SEBICA reviendra pour une deuxième édition l'an prochain?

Bien sûr ! La date et le lieu sont déjà connus : 06 au 08 novembre 2024 toujours à Yaoundé.

 

Réalisée par Arthur Minyem

Yaoundé, 19 novembre 2023 (CAP News)

 


 

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5 juin 2022

SEMAINE INTERNATIONALE DES ARCHIVES 2022 A DSCHANG: C'est du 06 au 10 juin 2022

La Semaine internationale des Archives qui se célèbre autour du 09 juin de chaque année vise à promouvoir la valeur et l’importance des archives et des Archivistes. Elle se célèbre cette année du lundi 06 au vendredi 10 juin 2022 sous le thème NousSommesLesArchives.

Elle est organisée à Dschang (Ouest-Camroun) par l’Association des Professionnels de l’Information Documentaire du Cameroun pour l’Afrique (APIDCA) en partenariat avec la Délégation Départementale des Arts et de la Culture de la Menoua (DDAC MENOUA)

Il est question pour les professionnels et les membres de l'APIDCA de se joindre à la communauté internationale pour parler de ce que signifie être un Archiviste et de ce que les documents d'archives reflètent vraiment : des histoires. Ces histoires montrent les tensions mais aussi les ponts que les archives créent au sein de la profession et avec les communautés qui sont représentées (ou non) dans ces récits.

Le programme se décline comme suit:

06-09 juin 2022,

09h-15h, Esplanade Préfecture de Dschang
Exposition sur les archives et la profession d’Archiviste

Jeudi 09 juin 2022 

13h00 : Visite guidée des archives de la Préfecture de la Menoua

15h30: Salle des Conférences de la Préfecture
Conférence sous le thème :
Les archives et les Archivistes dans la constitution et la préservation de la mémoire
Intervenants :
- M. KEME Victor, Délégué Départemental des Arts et de la Culture de la Menoua
- Mme POUDEU Minette, Archiviste assermentée et documentaliste, Chef du bureau des archives à la Préfecture de Dschang
Modérateur
HAPPI TCHAKAM Clauvis Aimé, Archiviste-documentaliste, Chargé de la communication et de la veille informationnelle de l’APIDCA

Vendredi 10 juin 2022

09h00-12h00, Salle des Conférences de la préfecture
Formation gratuite sous le thème :
Organisation et gestion de ses archives personnelles : Méthodes et outils
Animée par
- MATIYEM KADJIO, Archiviste-documentaliste, Président de l’APIDCA
- MBATCHA Rodrigue, Archiviste-documentaliste, Chargé des formations de l’APIDCA

🔴⚫🟢🔵 Devenir Archiviste, cliquez APIDCA ici 👉🏾 https://drive.google.com/.../17xVwMYKo7kpdKI2_qcz.../view...

APIDCA_SIA2022

Programme SIA2022

16 avril 2022

DSCHANG: Journée Mondiale du livre et du droit d’auteur 2022

CONFÉRENCE

Thème : Rôle et importance des bibliothèques dans les collectivités territoriales décentralisées 

INTERVENANTS :

M. KAMDEM Brice, Directeur de Élite d’Afrique Éditions

M. KEME Victor, Délégué départemental des Arts et de la Culture pour la Menoua

Dr TOUKAM Landry, 3è Adjoint au maire de la Commune de Dschang

Dr GUEDIA DONGMO Berlise, Vice-présidente de l’APIDCA, Bibliothécaire à l’Alliance Franco-camerounaise de Dschang 

MODÉRATEUR :

NJINKEMO Charles, Directeur adjoint Radio Campus UDs 95.1 FM  Promoteur de l’agence de communication KlassCom

DATE ET HEURE :

Jeudi 21 avril 2022 à 15h30

Salle Manu Dibango de l’AFCD

                                      Organisée par 

L’Association des Professionnels de l’Information Documentaire du Cameroun pour l’Afrique (APIDCA) en partenariat avec l’Alliance Franco-Camerounaise de Dschang (AFCD)

46  Dschang, Cameroun 
Tél: +237 676 82 24 26 / 674 81 25 46 / 695 84 48 22
Récépissé N°12/RDA/F.34/SAAJP

Conférence APIDCA 20220421

 

25 mars 2022

FJC MOOT COURT COMPETITION: De quoi s'agit-il exactement?

FJC MOOT COURT COMPETITION blanc-01Du 25 mars au 16 avril 2022 marque la période d'inscription des candidats à la fameuse FJC Moot Court Competition, en français Compétition de Procès Simulé. Un grand évènement dont l'AUDA est partenaire. 

 

📍 FJC Moot Court Competition: De quoi s'agit-il exactement?

 

Le FJC MCC est une compétition ouverte aux étudiants des Facultés de droit. Il débute par une sélection préliminaire où les candidats sont constitués en équipe et s'affrontent soit en tant que conseil de la partie plaignante ou de la partie défenderesse, après tirage au sort. Un vrai régal.

À l'issu de cette sélection préliminaire, huit (08) équipes sont retenues pour les quart de final et ainsi de suite jusqu'à la finale. L'équipe vainqueur de la compétition est celle ayant obtenu la meilleure note proclamée par le jury.

De nombreux lots sont offerts aux gagnants allant des certificats d'honneur, somme d'argent, stage de 03 mois au sein de l'ONG 

ou des cabinets juridiques partenaires, carte d’abonnement annuel à la bibliothèque, recommandations aux potentiels employeurs, etc.

Il est important de noter que tous les participants ont droit à un certificat de participation.

📍 Organisation
La Compétition de procès simulé est un programme coordonné par l’ONG The Fountain of Justice Cameroon (FJC). Son bureau de Dschang situé à l’étage du supermarché pintadel ouvert de lundi à vendredi 9h-18h et samedi 9h-16h.

Pour cette 2è édition 2022, elle bénéficie du partenariat de Action Sociale Africaine (ASA), Alliance franco-camerounaise de Dschang, l'Association pour l'Unité et le Développement de l'Afrique (AUDA), Radio Yemba, l'association KOUNA et MatiMedia.

📍 Supervision
- Dr Ernest FOLEFACK; Executive President of FJC, Doctorate (Univ Montesquieu Bordeaux IV) Expert, consultant, teaching (Univ & ENAM) litigation: International law; IHL Human Rights, International Criminal Law… Member, AnCL/RADC& IACL/AIDC. Expert PAJ CMR.

- Me Justice George Njunkeng Ajapmua, Vice président Court d’appel de Bamenda

📍 FJC Moot Court Competition: Une solution au chômage des étudiants de droit

S’il y’a une chose qui attire l’attention sur cette compétition, c’est son slogan : ‘‘Theory without practice is empty’’ (Théorie sans pratique est vide). Selon le Directeur exécutif de l'ONG Dr Ernest Folefack, le MCC est un excellent moyen d'apprendre, de se former dans la pratique du droit et permet de résoudre le problème de chômage des étudiants de droit :

« Le Moot court est une manière d’apprendre, très émouvante qui permet aux étudiants de faire un parcours très rapide sur une connaissance précise dans un domaine du droit… Ce qui m’a beaucoup poussé, il y’a ce baisse de niveau mais aussi le constat que je fais entre mes étudiants que j’ai choisis. Depuis 2004, ceux qui sont passés, j’ai fait le constat de leur progrès dans la vie : il n y’a pratiquement aucun qui soit au chômage bien que le chômage soit à l’ordre du jour chez les étudiants de droit. C’est pour ça que j’ai pensé qu’il fallait étendre cela, donner plus de chance à d’autres

📍 Comment s’inscrire ?
Remplir la fiche de participation et la déposée au bureau de FJC ou l’envoyer par e-mail à l’adresse fjcmootcourt21@gmail.com
Contacts (+237) 679 435 437 / 677 890 633 / 691 628 968 fjcmootcourt21@gmail.com
Bonne chance aux candidats !

25 mars 2022

FJC MOOT COURT COMPETITION - COMPÉTITION DE PROCÈS SIMULÉ 2022: Les incriptions sont ouvertes!

C'est partie pour la seconde édition de la fameuse FJC Moot Court Competition, une initiative de l'ONG The Fountain of Justice Cameroon (FJC). Les inscriptions sont ouvertes du 25 mars au 16 avril 2022 et les dossiers reçus au siège FJC de Dschang situé à l’étage du supermarché Pintadel.

Description

-       Pour les étudiants et passionnés du droit (en anglais et français)
For English and french speaking law students and tho

se posionate of law

-       Une plateforme pour la formation pratique du droit comme dans un tribunal
A platform for practical training as done in a court of law

-       La maîtrise de l’art oratoire du juriste
Mastery of public speaking

-       Jouer le rôle d’un avocat dans un contexte de compétition entre équipes devant un jury constitué d’enseignants de droit, magistrats et experts consultant en droit
Play a role of a lawyer in a context of competition between teams before a jury constituted of Law lecturers, magistrates and legal consultants

-       Venez goûter au prestige de participer et gagner un procès
Come and experience the prestige of participating and winning a court case

Contacts (+237) 679 435 437 / 677 890 633 / 691 628 968 fjcmootcourt21@gmail.com

Bonne chance aux candidats !

Régistration MCC

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25 mars 2022

SEMAINE CHEIKH ANTA DIOP 2022: Tout le programme ICI

Sous la coordination du Pr Virginie Wanyaka

Le Cercle Histoire Géographie et Archéologie de L'Université de Yaoundé I en collaboration avec Action Sociale Africaine et l'Association pour l'Unité et le Développement de l'Afrique

ORGANISE

 SEMAINE CHEIKH ANTA DIOP édition 2022

28 au 30 mars 2022 Siège CHGA, Cité U face du Restaurant n°2

LE PROGRAMME:

Lundi 28  à Mercredi 30 mars 2022 

09H-15H: Exposition sur Cheikh Anta Diop : Biographie et bibliographie

Lundi 28  mars 2022

07H30-09H: Investissement humain

09H-15H: Visite guidée de la bibliothèque

 10H-12H:  Café du livre 

        Titre : Civilisation ou barbarie : Anthropologie sans complaisance (Présence Africaine, 2001, 526 pages)

INTERVENANTS :

- Mouto Emmanuel (Étudiante Histoire 3)

- Njeuga Joël (Étudiant Master Histoire)

- Kagho Casmelle (Étudiante Master Histoire)

MODÉRATEUR :

          Mballa Crépin (Étudiant Master Histoire

Mardi 29 mars 2022

10H-11H : Match des incollables

11H30: Projection documentaire commentée

               Titre : An Interview with Dr Cheikh Anta Diop (1985, 58 min)

 Mercredi 30 mars 2022

10H-12H30: Conférence-débat sur le thème : Cheikh Anta Diop et les Défis de la nouvelle génération

INTERVENANTS :

- Pr Tague (Egyptologue)

- Nsouandelé Kami (Historien)

- Atemsing Ndenkop (Journaliste)

MODERATEUR : 

Atangana Émilie (Doctorante Histoire)

NE RATEZ AUCUN RENDEZ-VOUS !

Affiche annonce SCAD 2022-01IMG_20220323_035438

5 juillet 2021

PRATIQUE DU DROIT: La compétition de procès simulé à Dschang

 

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La compétition de procès simulé est une compétition qui est organisée par L'ONG de défense des droits de l'homme, Fountain of Justice Cameroon en partenariat avec les associations Association pour l'Unité et le Développement de l'Afrique (AUDA) et Action Sociale Africaine(ASA. En cette prémière édition, elle bénéficie aussi de l'accompagnement de Goethe Institu Kamerun dans le cadre du projet de Renforcement du volet de l'oralité comme moyen de transmission d'information et du savoir au sein de la bibliothèque Action Sociale Africaine de Dschang (Projet ROMTIS).

La compétition a pour but de former les étudiants du droit dans la pratique du droit, notamment; l'art oratoire du juriste, comment procéder dans une plaidoirie de droit, comment saisir les juridictions de droit, et bien d'autres aspects pratique du droit, une chose qui n'est pas faite dans nos universités.

Après communication et enregistrement des candidats qui ont eu lieu du 5 au 17 Avril 2021, nous avons enregistré 150 candidats pour la compétition.

Le premier contact s'est fait le 25 avril 2021 via un séminaire dont l'objectif étaitla répartition des différents candidats dans des groupes de travail et une formation sur les bases de la plaidoirie. 25 équipes ont été créées et chaque équipe formée de 3 membres. Les différentes équipes vont jouer le rôle d'avocat de la partie plaignante ou défenderesse.

S'en est suivi le premier tour éliminatoire qui s'est tenu le 2 Mai 2021. 16 équipes ont réussi à traverser cette etape. Ensuite nous sommes passé aux 1/8 de finale qui se sont déroulées le 1er Mai 2021, avec 8 équipes traversant cette étape. Nous sommes ensuite allé aux 1/4 de finale qui eurent lieu le 6 Juin 2021, avec quatre équipes qualifiées. Ensuite s'en est suivi la Demi Finale qui s'est déroulée le 13 Juin 2021 au sortir de laquelle les deux meilleures équipes sont passées pour la Grande finale qui se tiendra le 18 juillet 2021.

Cette compétition est placée sous le haut patronage du Dr. Ernest Folefack, enseignant d'université, et enseignant à L'ENAM et le juge George Njunkeng Ajapmua, juge a la cour d'appel pour le Nord Ouest.
Cet exercice est fait devant un jury constitué d'enseignants d'université, des magistrats et des experts de droit.

"Theory without pratice is empty"

Ne ratez donc pas la Grande finale du 18 juillet prochain!

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5 juillet 2021

ÉDUCATION: Cherche avant tout l'emplacement d'une BIBLIOTHÈQUE...

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"Cherche avant tout l'emplacement d'une BIBLIOTHÈQUE..." Tel est le mot d'ordre lancé par l'association Action Sociale Africaine (ASA) à travers sa bibliothèque de Dschang depuis le debut de cette année 2021. Action Sociale Africaine, à travers sa mission d'éducation, constate un désintérêt alarmant et progressif de la population pour la fréquentation de ce temple du savoir et de brassage interculturel.

Il en va de même pour les étudiants qui constituent 76% de ses usagers.

Selon le coordonnateur du centre ASA de Dschang, Dr Ernest Folefack, les travaux académiques d'étudiants sont de plus en plus médiocres. A travers leurs téléphones et réseaux sociaux, ils croient désormais detenir tout le savoir. Et pourtant!

C'est ainsi que l'association a bien voulu présenter l'ensemble des services de sa bibliothèque. Ils vont des services d'acceuil aux services de partenariat en passant par les services d'animation. As-tu une préférence pour un service?

La bibliothèque ASA de Dschang est située à l'étage du supermarché Pintadel.

Ouverture : Lundi à vendredi 09h-18h et Samedi 09h-16h.
📲 (+237) 676 822 426 / 695 844 822
📧 asapeople.dschang@gmail.com

Vous trouverez : 

✅ Un fonds documentaire varié et constamment enrichi
✅ Un espace calme, complet et dynamique, situé en plein coeur de la ville culturelle, historique, universitaire et touristique
✅ Une connexion internet et WiFi disponible 24h/24
✅ Un personnel qualifié et dévoué
✅ Une salle de près de 80 places pouvant accueillir vos cérémonies de dédicaces, séminaires, atéliers de formation, animation pédagogique, conférences-débats, rencontres littéraires...
✅ Un service de diffusion sélective de l'information
✅ Un service de bibliothèque mobile

✅ Un service de cours de langues et d'informatique
✅ Une bibliothèque orale renforcée par des appareils de TIC de dernières générations
✅ Une veille systématique aux besoins précis des usagers
✅ Des activités d'animation ouvertes et adaptées à tout public
✅ Des modalités d'abonnement élargies vers la satisfaction de tout usager (abonnement quotidien, hebdomadaire et annuel)
✅ Des horaires d'ouverture largement étendus pour élèves, étudiants, enseignants, entrepreneurs, adultes...
✅ Possibilité de rencontre avec des usagers partageant les mêmes centres d'intérêt
✅ Réduction sur les prix des activités organisées par la bibliothèque et ses partenaires
- Etc.

😱 👉🏿 Voulez-vous prendre un abonnement❓

ASA vous propose trois (03) types d’abonnement:

- Abonnement annuel. Les modalités sont les suivantes :
o Remplir sa fiche d’abonnement + 02 photos couleurs identiques 4X4
o Payer les frais d’abonnement par an répartis comme suit :
 Élèves : 2 500 F
 Étudiants : 5 000 F
 Adultes : 10 000 F
Une carte d’abonné est délivrée à l’intéressé. Elle est valable pour un an de date à date.

- Abonnement hebdomadaire : 1 000 F
- Abonnement à la journée : 500 F

 SOYEZ LA BIENVENUE !

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5 juillet 2021

SOCIÉTÉ: Une non voyante soutient sa thèse de doctorat à l'Université de Dschang

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Elle s'appelle GUEDONG JIOGUE GISÈLE MAJOLIE désormais Dr...
Elle a soutenu sa thèse de doctorat en Faculté de Lettres et Sciences Humaines, département de Philosophie-Psychologie et Sociologie sous le thème :
''Mobilisation sociale des jeunes autour des projets communautaires de développement : le cas des jeunes ruraux du département de la Menoua''
Il s'agit de la première thèse de doctorat soutenue mardi dernier 29 juin au campus de l'Université de Dschang par une non-voyante au Cameroun.
Comment Dr GUEDONG JIOGUE a-t-elle procédé? Quelle a été son secret? Peut-elle le partager avec les autres?
Ensemble nous irons à sa rencontre.
Félicitations Dr et bon courage pour la suite

5 juillet 2021

"Aucun pays ne peut être émergent avec le franc CFA"

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Pr. Nicolas Agbohou & Olivier Ndenkop

28 octobre 2014

Du 9 au 16 avril 2014, l’auteur du livre à succès Le franc CFA et l’Euro contre l’Afrique a donné, au Cameroun, une série de conférences sur les méfaits du franc des Colonies françaises d’Afrique (CFA). Le Pr. Agbohou s’est rendu au Cameroun à l’invitation de l’association Action Sociale Africaine (ASA) qui œuvre depuis 2007 sur le continent pour l’amélioration des conditions de vie des Africains à travers trois axes prioritaires : la Santé, l’Agriculture/Alimentation et l’Education. Grâce à ASA qui a déjà installé trois bibliothèques au Cameroun, l’économiste ivoirien a donné trois conférences très courues dans toutes les principales universités de ce pays d’Afrique centrale (Douala, Dschang, Yaoundé). Cette interview a été réalisée à l’issue de ce périple. Le professeur Nicolas Agbohou y affirme sans ambages que le franc CFA plombe irrémédiablement l’économie des 15 pays africains qui utilisent cette monnaie de singe. Il explique le mécanisme du compte d’opérations et propose les solutions réalistes pour parvenir à la souveraineté monétaire de l’Afrique.

 

Journal de l’Afrique (JDA) : Qu’est-ce qui vous motive à parcourir le monde pour dénoncer les méfaits du franc CFA dans les économies africaines ?

Nicolas Agbohou : Plusieurs raisons : D’abord, je suis un Africain et en tant que tel je me sens interpellé par les problèmes de l’Afrique. Ensuite, je vois objectivement le danger qui arrive. Dans 36 ans, en 2050, l’Afrique aura 2 milliards d’habitants à nourrir. Il faut préparer la vie de ces 2 milliards de personnes. En d’autres termes, il faut changer de politique économique.

Or nous ne pouvons pas faire une politique économique sans la maîtrise de la monnaie. Donc, conscient de ce problème, je me suis appesanti sur le Franc CFA et après étude je me suis rendu compte que « franc CFA » voulait tout simplement dire « franc des Colonies françaises d’Afrique (CFA) ».

Pour continuer à piller l’Afrique après les indépendances formelles de 1960, le colon français a redéfini le franc CFA comme : le « franc de la Communauté Française d’Afrique). Mais c’est un simple maquillage !

Pourquoi estimez-vous dans votre livre que Le Franc CFA et l’Euro [sont] contre l’Afrique ?

Tout simplement parce que le franc CFA est d’origine nazie. Il s’agit d’un mécanisme mis sur pied pour permettre à la France de tirer profit non seulement des richesses naturelles, mais aussi du travail des Africains. Le franc CFA a été crée le 25 décembre 1945, conformément à l’article 3 du décret 45/0136 par le général De Gaulle. Et le franc CFA qui veut dire le franc des Colonies françaises d’Afrique est une monnaie purement coloniale inventée par et pour les intérêts des colons pour dévaster l’Afrique. La survivance du franc CFA n’est que la perpétuation de cet appauvrissement.

Il y a 30 ans, l’économiste camerounais Joseph Tchuidjang Pouemi dans son livre intitulé Monnaie, servitude et liberté, affirmait déjà que le franc CFA n’est qu’un instrument de « répression monétaire de l’Afrique ». A votre avis cette répression monétaire a-t-elle toujours cours ?

Elle a toujours cours ; car lorsqu’on regarde les institutions de la zone franc CFA, notamment le conseil d’administration des trois banques centrales, on voit que les Français y sont présents et disposent du droit de véto. Autrement dit ce n’est pas son utilisation qui fait problème, mais le franc CFA lui-même.

Son fonctionnement appartient à la France qui l’utilise pour ses propres intérêts et donc contre les intérêts des Africains. Aussi bien à la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) qu’à la Banque des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) qu’à la Banque centrale des Comores (BCC), la France nomme des représentants qui disposent d’un droit de véto.

Autrement dit, si les Africains présents aux conseils d’administration de ces différentes banques décident de prendre des décisions qui défendent les intérêts de l’Afrique en touchant aux intérêts de la France, ces décisions ne pourront pas être validées puisque les Français voteront « contre ». Ce d’autant plus qu’il est clairement mentionné dans les textes régissant ces trois banques centrales que « les décisions se prennent à l’unanimité ».

Lorsqu’on parle du franc CFA, on évoque toujours le mécanisme du « compte d’opérations ». De quoi s’agit-il exactement ?

La zone franc CFA a quatre principes de fonctionnement :

1-La centralisation des réserves de changes qu’on appelle le compte d’opérations. 2-Le principe de la libre convertibilité des francs CFA en francs français hier et aujourd’hui en Euros. 3- Le principe de la fixité des parités. 4- Le principe de la libre transférabilité des capitaux de la zone franc CFA vers la France.

En ce qui est du compte d’opérations, disons qu’il est d’inspiration nazi. Il a été appliqué à la France par les nazis et après la Libération, le général De Gaulle a décidé de l’appliquer aux Africains depuis 1945. Conformément aux accords monétaires entre la France et l’Afrique, le principe de la centralité des réserves des changes fonctionne de la manière suivante les Africains doivent déposer, et ils le déposent effectivement, l’intégralité de leurs recettes d’exportation dans des comptes ouverts à la banque centrale de France.

De 1945 à 1973, quand les Africains exportaient par exemple les matières premières pour 100 milliards de dollars, ils déposaient tous les 100 milliards de dollars dans le Trésor français. De 1973 jusqu’en 2005, s’ils exportaient pour 100 milliards de dollars, les Africains étaient obligés de déposer 65 milliards au Trésor français dans le fameux compte d’opérations.

Depuis le 20 septembre 2005 jusqu’à la seconde où nous parlons (2014), on est passé à 50%. Ce qui veut dire que si les Africains exportent à hauteur de 100 milliards de dollars ou d’Euros, de Yuans, etc. ils sont tenus de déposer 50 milliards en France. S’en suivent plusieurs conséquences majeures :

Première conséquence majeure. Puisque le compte d’opérations est d’origine nazie, la France s’en est servie et s’en sert encore pour s’approvisionner gratuitement en matières premières africaines.

C’est-à-dire que la France dit aux Africains d’exporter les matières premières dont elle a besoin pour 100 millions d’euros par exemple. Lorsque les Africains ont exporté, au lieu de les payer, la France prend son stylo et écrit un signe PLUS dans le compte. Elle ne débourse aucune devise. Or si ce sont les Nigérians ou les Ghanéens qui exportent, la France est obligée de sortir 100 millions d’euros des coffres forts pour les payer.

Ce qui revient à dire que le jour où les Africains vont se débarrasser du franc CFA, la France sera obligée de débourser de l’argent pour payer directement et immédiatement l’intégralité de la facture des exportations.

Deuxième conséquence majeure. Puisque les Africains déposent des devises en France, celle-ci s’en sert pour combler son déficit budgétaire ou pour amortir, c’est-à-dire payer sa dette.

Troisième conséquence majeure. En contrôlant leurs devises, la France met les dirigeants africains au pas. Si un dirigeant de la zone CFA n’obéit plus aux ordres de la France, Paris bloque ses réserves de devises et mieux, il ferme les banques dans ce pays devenu « rebelle ». C’est ce que nous avons vu tout récemment en Côte-d’Ivoire avec Laurent Gbagbo. Et quand les banques sont fermées, aucun ménage, aucun chef d’entreprise ne peut sortir de l’argent pour nourrir sa famille ou payer les employés. En un mot, en fermant les banques, la France organise le chaos socio-économique. Et toute la population se rebelle contre le dirigeant.

C’est ce qui s’est passé avec Gbagbo. Ne pouvant plus prendre des devises à la France, il a décidé de créer la monnaie ivoirienne et à partir de là la décision a été prise pour le bombarder. Gbagbo n’est pas le premier et ne sera malheureusement pas le dernier. Avant lui, il y a eu Sylvanus Olympio du Togo dont la monnaie devrait être mise en circulation le 15 décembre 1963. Deux jours avant, exactement le 13 janvier 1963, il a été froidement assassiné.

Donc ces trois conséquences majeures ou plutôt ces trois avantages pour la France à savoir l’approvisionnement gratuit en matières premières africaines, l’utilisation des devises africaines pour son propre développement, une arme de mise au pas des dirigeants africains, constituent un puissant instrument utilisé par la France pour bloquer l’industrialisation de l’Afrique.

Au regard de tout ce que vous venez de dire on peut conclure que l’Emergence annoncée par les présidents africains relève d’une simple propagande politicienne…

Il s’agit d’une simple chimère. Aucun pays ne peut être émergent avec le franc CFA.

Quand vous quittez votre quartier pour allez en zone périphérique parce que vous touchez 100 000 F CFA et que vous êtes entrés dans une association qui vous prend 50 000 F CFA chaque fin du mois vous pensez raisonnablement que vous quitterez subitement ce quartier de pauvres pour entrer dans le quartier des riches ? Non. Tant que les pays africains continueront à payer un« impôt » de 50% de leurs revenus extérieurs à la France, l’émergence socio-économique ne sera jamais possible.

En 2013, dans un rapport commandé par le gouvernement de son pays, l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine a proposé l’élargissement de la zone franc CFA à d’autres pays africains. Comment percevez-vous un tel projet et quelles en sont les chances de réussite ?

Disons qu’Hubert Védrine est dans son rôle puisque c’est celui qui contrôle la monnaie qui contrôle le pays. Ainsi, s’il y a 15 pays africains qui utilisent le franc CFA, ces pays sont tous sous le contrôle de la France. Et s’il y a d’autres pays qui, parce que mal informés entrent dans la zone CFA, ce sera une très bonne chose pour la France. C’est pourquoi M. Védrine invite les Nigérians, les Ghanéens et d’autres pays à entrer dans la zone CFA pour justement mieux les contrôler et prendre leurs énormes richesses. N’oubliez-pas que lorsque ces pays vont entrer dans la zone CFA, ils seront obligés de donner 50% de leurs énormes richesses à la France. On voit bien que le Nigéria n’est pas dans la zone CFA mais se porte mieux. Ce n’est pas au Nigéria que l’on meurt de faim ! Une fois de plus, Hubert Védrine est dans son rôle. Et il revient aux Africains de ne plus se laisser tromper.

Les pays africains qui n’ont pas le même niveau économique peuvent-ils avoir une monnaie commune ? Effectivement ils le peuvent parce que c’est la monnaie qui fait créer la richesse. Ce qui fait rouler la voiture c’est le carburant. Le carburant lui-même n’est pas la voiture. Mais c’est un produit indispensable qui fait rouler la voiture. Donc les pays africains, développés ou non développés peuvent avoir une monnaie commune. La monnaie est une pièce centrale dans le triangle de souveraineté. Vous avez la monnaie/économie, la défense et le droit positif qui constituent les angles de ce triangle de souveraineté.

Comment expliquez-vous la relative avancée économique des anciennes colonies anglaises sur le continent africain ?

Justement, ces pays travaillent pour eux-mêmes. Contrairement aux pays de la zone franc CFA, les pays anglophones ne travaillent pas pour l’Angleterre. C’est aussi simple que ça ! Les pays anglophones sont véritablement libres de l’Angleterre qui est parti après la décolonisation.

Comme vous le constatez très bien à l’échelle planétaire, tous les pays anciennement colonisés par l’Angleterre se portent nettement mieux que ceux de la zone franc CFA. La France n’est jamais partie. Au contraire, au fur et à mesure que le temps passe, la France est omniprésente dans les économies africaines ; toujours avec le même prétexte : « nous sommes là pour aider les Africains ». Et les Africains au lieu de se réveiller ne font que s’endormir…

Le franc CFA est-il la cause de la déliquescence du système éducatif africain qui se caractérise par des effectifs pléthoriques ?

Très bien. L’exemple d’un ménage qui gagne 100 000 F CFA que nous avons pris plus haut est assez illustratif ici. Quand l’Etat se voit privé de 50 % de sa richesse à travers le compte d’opérations, les dépenses sur l’éducation nationale et les hôpitaux diminuent. C’est ce compte d’opérations qui explique les budgets squelettiques de l’éducation nationale dont vous parlez. Au lieu de construire beaucoup d’écoles, l’Etat en construit moins !

Vous comprenez maintenant pourquoi les hôpitaux deviennent des mouroirs en Afrique francophone. Lorsque vous regardez les moyens de transport collectif, les gens sont entassés les uns sur les autres comme des sardines dans une boite de conserve. Ce n’est pas un hasard parce que les moyens importants qui devraient être utilisés pour le transport sont donnés à la France.

Est-ce qu’il vous arrive de parler de ces méfaits du franc CFA avec des hommes d’Etat africains et qu’est-ce qui vous en disent ?

J’ai rencontré quelques dirigeants africains dont Mathieu Kerekou à l’époque président du Benin. Il m’a dit qu’il ne connaissait pas ce système. Il en était totalement ignorant. J’en ai parlé avec le gouverneur de la BCEAO, Konan Banny qui m’a dit qu’il m’invitera pour que je puisse en discuter avec ses collaborateurs. J’ai rencontré Mamadou Koulibaly à l’époque président de l’Assemble nationale de Côte-d’Ivoire. Sans oublier les présidents Laurent Gbagbo et Jacob Zuma. Lorsque j’ai expliqué le fonctionnement du franc CFA au président sud-africain, Jacob Zuma, il n’en revenait pas. Et il a déclaré ceci : « c’est exactement de la colonisation. Car c’est lorsque vous êtes une colonie que vous payez des impôts au pays colonisateur ! ».

La plupart de pouvoir d’Etat obtenu dans la zone franc CFA, vient directement de Paris. Les dirigeants qui sont portés au pouvoir par cette voie là ne peuvent pas se révolter contre leur employeur. On va vous dire démocratie par-ci ; mais vous savez que ne vient pas au pouvoir qui veut. C’est Gbagbo qui a fait l’exception qui confirme la règle. Et on sait comment il a fini !

Comment sortir de cette situation qui a tout l’air d’une impasse monétaire pour les pays de la zone franc CFA ?

En prenant conscience que cette monnaie nuit gravement à leur bien être socio-économique, les Etats africains doivent tout simplement se retirer de la zone CFA. Et en lieu et place, battre une monnaie typiquement africaine, gérée par et pour les intérêts des Africains. Ainsi, les pays africains vont éliminer la France dans leur gestion et toutes les devises qu’ils vont gagner vont rester en Afrique. Elles seront utilisées pour pouvoir importer des équipements dont les Etats africains ont besoin pour s’industrialiser. Ainsi, ils transformeront eux-mêmes les matières premières africaines en Afrique.

Je dois absolument préciser que pour créer une monnaie on a besoin de trois jours. Pas plus. Le premier jour, le gouvernement prend la décision de créer la monnaie et fait un projet de loi qu’il envoie au parlement. Le lendemain, c’est-à-dire de deuxième jour, les parlementaires approuvent. Le troisième jour, on déclenche les machines à l’imprimerie et la monnaie est créée.

Il faut que les Africains se réveillent. Qu’ils comprennent que c’est celui qui domine la monnaie qui domine tout le pays. Il est temps que chaque jeune, où qu’il se trouve s’engage dans ce débat en intégrant le Mouvement pour la Souveraineté économique et Monétaire Africaine (Mosema). Créé en Côte-d’Ivoire, le Mosema installe ses sections partout en Afrique.Nous sommes persuadés que si les jeunes comprennent cela, un moment viendra où ils vont déclencher un mouvement de contestation des institutions de la zone franc CFA simultanément pendant une semaine dans tous les 15 pays de la zone CFA. Ce qui va aider ou contraindre les dirigeants à prendre la bonne décision. Ils vont constater que partout on conteste le franc CFA et ils n’auront plus d’autre choix que de créer une monnaie africaine.

Voulez-vous nous dire que le franc CFA n’est pas une fatalité pour les 15 pays qui l’utilisent depuis tant d’années malgré sa nocivité ?

La force du franc CFA provient de l’ignorance des Africains. Je les comprends. Le franc CFA n’est pas inscrit dans les programmes scolaires et même universitaires.

Mais, dans la vie il faut retenir une chose : c’est l’esclave qui se libère lui-même de son esclavagisme. C’est l’opprimé qui se libère de son oppresseur. La liberté, peu importe qu’elle soit économique ou politique s’arrache. Elle ne se donne pas. Donc il appartient aux Africains de prendre conscience des méfaits du franc CFA et de se révolter pour liquider cette monnaie de singe.

Il n’y a pas de fatalité. Chaque génération à sa lutte. Celle de la génération actuelle est de liquider le franc CFA et de mettre en place une monnaie africaine contrôlée par les Africains et pour les intérêts des Africains. Pour sortir, Je tiens à préciser que pour créer une monnaie, je le répète, il faut trois jours. Pas plus. Le premier jour, le gouvernement prend la décision de créer la monnaie et saisi l’Assemblée nationale à travers un projet de loi. Le deuxième jour, les députés examinent et approuve le projet de loi. Le troisième jour, la loi est promulguée et on actionne les machines à l’imprimerie. La monnaie est disponible. Le pays a sa monnaie et en use pour son développement.

Nous connaissons des pays africains qui ne sont pas dans la zone CFA, mais ne se portent pas mieux économiquement…

Vous avez raison. On vous dira d’ailleurs qu’un pays comme la Guinée Conakry par exemple a décidé de sortir de la zone CFA avec Sekou Touré mais n’a pas réussi à construire une économie forte. C’est un fait. Mais, pour le cas de la Guinée, on oublie toujours de dire que la France a inventé la fausse monnaie qu’elle a déversée au pays de Sekou Touré, l’homme qui a osé s’opposé au général De Gaulle en disant NON à la communauté française en 1958. Il avait dit que les Guinéens préféraient la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage. Depuis lors la France a décidé de saboter ses actions.

Parlant des pays africains qui utilisent leur propre monnaie mais ne sont pas développés, il faut dire qu’ils n’appliquent pas le deuxième principe qui est la transformation locale des matières premières. Après la création de la monnaie, les Etats africains doivent obligatoirement créer de la valeur ajoutée en transformant les matières premières agricoles, minières et énergétiques sur le continent. Cette transformation conduira à l’industrialisation de l’Afrique et à la création des emplois pour les Africains.

Source : Le Journal de l’Afrique n° 003, 24 octobre 2014, Investig’Action

15 mai 2021

Projet Un membre Un avocatier: Une opportunité d'améliorer ses revenus et financer ASA

Un membre un avocatier-01-01

                                                                         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chers membres,

Dans le souci de rechercher les voies et moyens pour financer notre association et améliorer les revenus des membres,

nous avons pensé que la mise en place d’un verger d’avocatier pourrait être une approche de solution à cet épineux
problème.
Cela permettrait entre autres, de valoriser le champ d’un ha consacré aux activités de la coopérative de Action Sociale
Africaine de Dschang, dans la Menoua ; champ mis à la disposition de ladite coopérative depuis 2013 par M. TAMUKAM
Roger, pour une durée illimitée.
Ce choix de la production des avocats se justifie par les raisons suivantes :
 La Meno
ua a un climat approprié pour le développement et la production des avocatiers ;

 La culture demande peu de temps en matière d’entretien des plants et de suivi ;
 Les plants d’avocatiers greffés entrent en production au bout de 5 ans et peuvent produire pendant plus de 25
ans ;
 La culture des avocatiers à une bonne rentabilité ;
 Les plants d’avocatiers protègent le sol, ainsi que l’environnement et peut être associé à d’autres cultures.
 L’avocat a des utilisations variées.
Le projet consiste à mettre en place à Banki dans l’arrondissement de Dschang (région de l’Ouest-Cameroun), sur
l’espace qu’exploite la Coopérative Action Sociale de Dschang, un verger d’un hectare, aux écartements 8m x 10m, soit
au total 125 plants.
Le compte d’exploitation ci-joint nous renseigne que:
- Le coût de mise en place et de suivi d’un plant en année zéro (2021), est de 5040 FCFA ;
- Au bout de 
10 ans, le revenu d’un plant est 14 664 frs ;

- Au-delà de la 10éme année, un plant pourrait générer plus 20 000 frs par an.


Pour financer un tel projet,
Nous lançons une souscription de 5000 frs par membre et par plant, afin de permettre de mettre en place le verger et
le suivi pour l’année 2021 (année zéro).
En année 1 et 2, les membres ayant souscrit au projet ajouteront 2 000 frs pour l’entretien des plants, et 1000 frs en
année 3. Ainsi, avant l’entrée en production un membre qui adhère au projet aura dépensé 10 000 frs par plant.
A la production, les bénéfices seront reversés aux membres au prorata des plants souscrits.


Calendrier :
Période de souscription du 1 er au 31 mai 2021
Délai de paiement 31 mai 2021 (N.B : le nombre de plants étant limité, on arrête la souscription une fois les 125 atteints)
Les plants seront mis en place entre le 1 er juin et le 15 juin 2021 .
Contacts utiles : (+237) 675 260 077 / 670 109 046 / 694 351 898 E-mail : asapeople.info@gmail.com
 

Ci joint le compte d'exploitation ASA_Projet_un_membre_un_avocatier

25 février 2021

Cameroun : Bernard Njonga, le combattant du monde rural s’en est allé le 21 février 2021 à l’âge de 66 ans

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C’est quoi un combattant, si ce n’est celui qui meurt les armes à la main. Bernard Njonga aura combattu jusqu’au bout pour la cause du développement du Cameroun.
Un développement qui selon lui, passe par le levier agropastoral et rural.
La conquête de la souveraineté alimentaire du pays était son projet, mieux, son obsession. Personne, n’a pu démentir cet ingénieur agronome sur le fait qu’un pays sous développé à l’instar du Cameroun peut s’élever par sa base, à travers les investissements agropastoraux. Pour étayer sa thèse, Bernard Njonga s’est appuyé sur des structures qu’il a lui-même créées dès 1988 : le Service d’Appui aux Initiatives Locales de Développement (SAILD-ONG), le journal La Voix Du Paysan (LVDP) et le Centre de Documentation pour le Développement Rural (CDRR). Ensuite l’Association de Défense des Intérêts Collectifs (ACDIC-Société civile) en 2003.
Le leitmotiv «Mangeons ce que nous produisons» a animé ses multiples campagnes de plaidoyer au sein de l’ACDIC : contre les découpes de poulets congelés importés, contre le riz subventionné importé, contre les importations astronomiques de farines de blé. Et même contre les mauvaises conditions de voyage par train entre le septentrion et le midi du Cameroun. Ah oui, le train de la honte ! a-t-il dénoncé. Et que dire des tracteurs agricoles plantés dans les herbes à Ebolowa, jamais récoltés!
Nul n’en disconvient, la bataille contre les poulets congelés importés a été gagnée. Et personne n’est mécontent de manger du bon poulet local et de voir une filière avicole nationale puissante et dynamique.
La bataille du pain enrichi aux farines de patate, d’igname, de manioc et de maïs, a été gagnée dans les cœurs des Camerounais à travers le concept Boulangerie vert-rouge-jaune (couleurs du drapeau camerounais) déployé lors du comice agropastoral d’Ebolowa en janvier 2011. Mais la volonté politique n’a pas suivi. C’est l’une des causes et pas la seule, de la mise sur pied du CRAC (Croire au Cameroun), mouvement politique dont Bernard Njonga est le fondateur en octobre 2014. Il espérait enfin faire bouger les lignes par la voie politique.
Les derniers entretiens et interviews de l’homme politique, portent sur les mesures urgentes à prendre pour limiter l’impact de la crise du Covid-19 sur le secteur agricole et alimentaire. Toujours acerbe, le Président national du CRAC invite l’Etat à agir et non plus à réagir. Gouverner c’est prévoir, prévenir vaut mieux que guérir, en effet.
Quand bien même la maladie lui imposait son rythme, Bernard Njonga est resté confiant et déterminé à revenir sur le terrain. Il disait il y a à peine un mois par téléphone: «Ça va aller, je vais retourner au Cameroun».
Quel retour ! Dans la nuit du 21 au 22 février 2021, à son corps défendant, le grand combattant a perdu la bataille contre la maladie. Il rend l’âme en évacuation sanitaire au CHU d’Amiens en France.
Né le 18 octobre 1957, le chef de famille du feu Pasteur David Ngassa à Bangoua dans l’Ouest du Cameroun, retourne à 66 ans dans l’éternité. Non sans avoir marqué le temps et l’histoire.
DP, ta grosse gueule et tes fous rires nous manquent.
Marie Pauline Voufo
Directrice de rédactions
La Voix Du Paysan/ The Farmer’s Voice
Source: https://www.lavoixdupaysan.net/cameroun-bernard-njonga-le-combattant-du-monde-rural-sen-est-alle-le-21-fevrier-2021-a-lage-de-66-ans/ 
21 février 2021

Aperçu général sur la vie, la pensée et l'oeuvre de Cheikh Anta Diop

Sans titre - 3-01

Cheikh Anta Diop naît en 1923 dans un petit village du Sénégal, Caytou. L'Afrique est sous la domination coloniale européenne qui a pris le relai de la traite négrière atlantique commencée au 16ème siècle. La violence dont l'Afrique est l'objet, n'est pas de nature exclusivement militaire, politique et économique. Théoriciens (Voltaire, Hume, Hegel, Gobineau, Lévy Bruhl, etc.) et institutions d'Europe (l'institut d'ethnologie de France créé en 1925 par L. Lévy Bruhl, par exemple), s'appliquent à légitimer au plan moral et philosophique l'infériorité intellectuelle décrétée du Nègre. La vision d'une Afrique anhistorique et atemporelle, dont les habitants, les Nègres, n'ont jamais été responsables, par définition, d'un seul fait de civilisation, s'impose désormais dans les écrits et s'ancre dans les consciences. L'Égypte est ainsi arbitrairement rattachée à l'Orient et au monde méditerranéen géographiquement, anthropologiquement, culturellement.

C'est donc dans un contexte singulièrement hostile et obscurantiste que Cheikh Anta Diop est conduit à remettre en cause, par une investigation scientifique méthodique, les fondements mêmes de la culture occidentale relatifs à la genèse de l'humanité et de la civilisation. La renaissance de l'Afrique, qui implique la restauration de la conscience historique, lui apparaît comme une tâche incontournable à laquelle il consacrera sa vie.

C’est ainsi qu’il s'attache, dès ses études secondaires à Dakar et St Louis du Sénégal, à se doter d'une formation pluridisciplinaire en sciences humaines et en sciences exactes, nourrie par des lectures extrêmement nombreuses et variées. S'il acquiert une remarquable maîtrise de la culture européenne, il n'en est pas moins profondément enraciné dans sa propre culture. Sa parfaite connaissance du wolof, sa langue maternelle, se révèlera être l'une des principales clés qui lui ouvrira les portes de la civilisation pharaonique. Par ailleurs, l'enseignement coranique le familiarise avec le monde arabo-musulman.

A partir des connaissances accumulées et assimilées sur les cultures africaine, arabo-musulmane et européenne, Cheikh Anta Diop élabore des contributions majeures dans différents domaines esquissées ci-après.

L'œuvre de Cheikh Anta Diop

 La reconstitution scientifique du passé de l'Afrique et la restauration de la conscience historique

Au moment où Cheikh Anta Diop entreprend ses premières recherches historiques (années 40) l'Afrique noire ne constitue pas "un champ historique intelligible" pour reprendre une expression de l'historien britannique Arnold Toynbee. Il est symptomatique qu'encore au seuil des années 60, dans le numéro d'octobre 1959 du Courrier de l'UNESCO, l'historien anglo-saxon Basile Davidson introduise son propos sur la "Découverte de l'Afrique" par la question : "Le Noir est-t-il un homme sans passé ?"

Dans son ouvrage Cheikh Anta Diop, Volney et le SphinxThéophile Obenga montre en quoi consiste l'originalité et la nouveauté de la problématique historique africaine ouverte et développée par Cheikh Anta Diop :

"En refusant le schéma hégélien de la lecture de l'histoire humaine, Cheikh Anta Diop s'est par conséquent attelé à élaborer, pour la première fois en Afrique noire une intelligibilité capable de rendre compte de l'évolution des peuples noirs africains, dans le temps et dans l'espace [...] Un ordre nouveau est né dans la compréhension du fait culturel et historique africain. Les différents peuples africains sont des peuples "historiques" avec leur État : l'Égypte, la Nubie, Ghana, Mali, Zimbabwe, Kongo, Bénin, etc. leur esprit, leur art, leur science. " (pp. 27-28).

Nations nègres et Culture – De l'Antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l'Afrique d'aujourd'hui– que publie en 1954 Cheikh Anta Diop aux Éditions Présence Africaine créées par Alioune Diop est le livre fondateur d'une écriture scientifique de l’histoire africaine.

Les principales thématiques développées par Cheikh Anta Diop

Les thématiques présentes dans l'œuvre de Cheikh Anta Diop peuvent être regroupées en six grandes catégories :

a. L'origine de l'homme et ses migrations. Parmi les questions traitées : l'ancienneté de l'homme en Afrique, le processus de différentiation biologique de l’humanité, le processus de sémitisation, l’émergence des Berbères dans l’histoire, l'identification des grands courants migratoires et la formation des ethnies africaines.

b. La parenté Égypte ancienne/Afrique noireElle est étudiée selon les aspects suivants : le peuplement de la vallée du Nil, la genèse de la civilisation égypto-nubienne, la parenté linguistique, la parenté culturelle, les structures socio-politiques, etc.

c. La recherche sur l'évolution des sociétés. Plusieurs développements importants sont consacrés à la genèse des formes anciennes d'organisation sociale rencontrées dans les aires géographiques méridionale (Afrique) et septentrionale (Europe), à la naissance de l'État, à la formation et l'organisation des États africains après le déclin de l'Égypte, à la caractérisation des structures politiques et sociales africaines et européennes avant la période coloniale ainsi qu'à leur évolution respective, aux modes de production, aux conditions socio-historiques et culturelles qui ont présidé à la Renaissance européenne.

d. L'apport de l'Afrique à la civilisation. Cet apport est restitué dans de nombreux domaines : la métallurgie, l'écriture, les sciences (mathématiques, astronomie, médecine, ...), les arts et l'architecture, les lettres, la philosophie, les religions révélées (judaïsme, christianisme, islam), etc.

e. Le développement économique, technique, industriel, scientifique, institutionnel, culturel de l'AfriqueToutes les questions majeures que pose l'édification d'une Afrique moderne sont abordées : maîtrise des systèmes éducatif, civique et politique avec l'introduction et l'utilisation des langues nationales à tous les niveaux de la vie publique ; l'équipement énergétique du continent ; le développement de la recherche fondamentale ; la représentation des femmes dans les institutions politiques ; la sécurité ; la construction d'un État fédéral démocratique, etc. La création par Cheikh Anta Diop du laboratoire de datation par le radiocarbone qu'il dirige jusqu'à sa disparition est significative de toute l'importance accordée à "l'enracinement des sciences en Afrique".

f. L'édification d'une civilisation planétaire. L'humanité doit rompre définitivement avec le racisme, les génocides et les différentes formes d’esclavage. La finalité est le triomphe de la civilisation sur la barbarie. Cheikh Anta Diop appelle de ses vœux l'avènement de l'ère qui verrait toutes les nations du monde se donner la main "pour bâtir la civilisation planétaire au lieu de sombrer dans la barbarie" (Civilisation ou Barbarie, 1981). L’aboutissement d’un tel projet suppose :

- la dénonciation de la falsification moderne de l'histoire : "La conscience de l'homme moderne ne peut progresser réellement que si elle est résolue à reconnaître explicitement les erreurs d'interprétations scientifiques, même dans le domaine très délicat de l'Histoire, à revenir sur les falsifications, à dénoncer les frustrations de patrimoines. Elle s'illusionne, en voulant asseoir ses constructions morales sur la plus monstrueuse falsification dont l'humanité ait jamais été coupable tout en demandant aux victimes d'oublier pour mieux aller de l'avant" (Cheikh Anta Diop, Antériorité des civilisations nègres – mythe ou vérité historique ?, Paris, Présence Africaine, p. 12).

- la réaffirmation de l'unité biologique de l'espèce humaine fondement d’une nouvelle éducation qui récuse toute inégalité et hiérarchisation raciales : "... Donc, le problème est de rééduquer notre perception de l'être humain, pour qu'elle se détache de l'apparence raciale et se polarise sur l'humain débarrassé de toutes coordonnées ethniques." (Cheikh Anta Diop, "L'unité d'origine de l'espèce humaine", in Actes du colloque d'Athènes : Racisme science et pseudo-science, Paris, UNESCO, coll. Actuel, 1982, pp. 137-141).

 

L'actualité de Cheikh Anta Diop

 

Comment élaborer une véritable stratégie de développement de l'Afrique : éducation, santé, défense, énergie, recherche, industrie, institutions politiques, sport, culture, etc. ? Quelles sont les conditions du progrès de la conscience humaine et de l'émergence d’une civilisation planétaire ayant définitivement rompu avec la barbarie ?

Cheikh Anta Diop montre que des réponses pertinentes à ces interrogations capitales exigent une connaissance la plus objective possible de son histoire, aussi loin que l'on puisse remonter dans le temps.

C'est à cette première grande tâche que Cheikh Anta Diop s'est attelé, celle de la restitution de l'histoire du continent africain depuis la préhistoire, par une recherche scientifique pluridisciplinaire. Il est ainsi le refondateur de l'histoire de l'Afrique.

Outre la connaissance du passé réel de l'Afrique et de l'humanité en général, Cheikh Anta Diop assigne quatre buts à ses travaux :

1. La restauration de la conscience historique africainec'est-à-dire la conscience d'avoir une histoire. La restauration de cette conscience historique implique que l'égyptologie soit développée en Afrique noire et que la civilisation nubio-égyptienne soit revisitée dans tous les domaines par les Africains eux-mêmes :

Seul l'enracinement d'une pareille discipline scientifique [l'égyptologie] en Afrique Noire amènera à saisir, un jour, la nouveauté et la richesse de la conscience culturelle que nous voulons susciter, sa qualité, son ampleur, sa puissance créatrice. 

Dans la mesure où l'Égypte est la mère lointaine de la science et de la culture occidentales, comme cela ressortira de la lecture de ce livre, la plupart des idées que nous baptisons étrangères ne sont souvent que les images, brouillées, renversées, modifiées, perfectionnées, des créations de nos ancêtres : judaïsme, christianisme, islam, dialectique, théorie de l'être, sciences exactes, arithmétique, géométrie, mécanique, astronomie, médecine, littérature (roman, poésie, drame), architecture, arts, etc. [...] Autant la technologie et la science moderne viennent d'Europe, autant dans l'Antiquité, le savoir universel coulait de la vallée du Nil vers le reste du monde, et en particulier vers la Grèce, qui servira de maillon intermédiaire. Par conséquent aucune pensée, n'est, par essence, étrangère à l'Afrique, qui fut la terre de leur enfantement. C'est donc en toute liberté que les Africains doivent puiser dans l'héritage intellectuel commun de l'humanité, en ne se laissant guider que par les notions d'utilité et d'efficience.

"L'Africain qui nous a compris est celui-là qui, après la lecture de nos ouvrages, aura senti naître en lui un autre homme, animé d'une conscience historique, un vrai créateur, un Prométhée porteur d'une nouvelle civilisation et parfaitement conscient de ce que la terre entière doit à son génie ancestral dans tous les domaines de la science, de la culture et de la religion." (C. A. Diop, Civilisation ou Barbarie)

2. Le rétablissement de la continuité historique, c'est-à-dire restituer dans l’espace et dans le temps l'évolution des sociétés et États africains, notamment de la préhistoire au XVIème siècle, période la plus méconnue. Cheikh Anta Diop insiste dans ses écrits sur le fait que la recherche socio-historique est loin d'être conçue comme un repli sur soi ou une simple délectation du passé :

Le rôle de la sociologie africaine est de faire le bilan du passé pour aider l'Afrique à mieux affronter le présent et l'avenir.” (C. A. Diop, Antériorité des civilisations nègres – Mythe ou vérité historique ?)

La relativité de nos structures, ainsi mises en évidence, pourrait nous aider à dégager les bases théoriques d’un dépassement de nos sociétés à castes, dépassement qui ne sera irréversible que s’il est fondé sur la connaissance du pourquoi des choses. N’est-ce pas cela, la révolution sociale, ou en tout cas un de ses aspects les plus importants dans nos pays ?” (C. A. Diop, Civilisation ou Barbarie)

L'étude socio-historique des civilisations africaines permet d'identifier les valeurs qui ont fait leur grandeur et les facteurs ayant engendré leur déclin, d'élaborer les stratégies pour le développement du continent.

3. La construction d'une civilisation planétaire. Cheikh Anta Diop entend contribuer “[…] au progrès général de l'humanité et à l'éclosion d'une ère d'entente universelle […] et “Nous aspirons tous au triomphe de la notion d'espèce humaine dans les esprits et dans les consciences, de sorte que l'histoire particulière de telle ou telle race s'efface devant celle de l'homme tout court. On n'aura plus alors qu'à décrire, en termes généraux qui ne tiendront plus compte des singularités accidentelles devenues sans intérêt, les étapes significatives de la conquête de la civilisation par l'homme, par l'espèce humaine tout entière.  L'âge de la pierre taillée et la conquête du feu, le néolithique et la découverte de l'agriculture, l'âge des métaux, la découverte de l'écriture etc., etc. ne seront plus décrits que comme les instants émouvants des rapports dialectiques de l'homme et de la Nature, la série des “défis” de la Nature sans cesse relevés victorieusement par l'homme”.  (C. A. Diop, Antériorité des civilisations nègres – Mythe ou vérité historique ?)

"Le climat, par la création de l'apparence physique des races, a tracé des frontières ethniques qui tombent sous le sens, frappent l'imagination et déterminent les comportements instinctifs qui ont fait tant de mal dans l'histoire. Tous les peuples qui ont disparu dans l'histoire, de l'Antiquité à nos jours, ont été condamnés, non par une quelconque infériorité originelle, mais par leurs apparences physiques, leurs différences culturelles. […] Donc, le problème est de rééduquer notre perception de l'être humain, pour qu'elle se détache de l'apparence raciale et se polarise sur l'humain débarrassé de toutes coordonnées ethniques.” (C. A. Diop, “L'unité d'origine de l'espèce humaine”, Colloque "Racisme, Science et Pseudo-Science",  organisé à Athènes par l'UNESCO en 1982)

L'accès à ce futur souhaité exige par conséquent de rompre avec le racisme. De rompre avec le “mensonge culturel” qui a consisté à nier l'humanité des Nègres, à nier l'histoire de l'Afrique. Ce “mensonge culturel” encore aujourd'hui réside dans la négation de l'appartenance de l'Égypte pharaonique au monde négro-africain ainsi que dans la minimisation du rôle civilisateur de cette Égypte dans l'Antiquité. Il exige de vaincre les obstacles qui empêchent le développement de l'Afrique, menacent sa sécurité et hypothèquent sa survie. Il faut “veiller à ce que l'Afrique ne fasse pas les frais du progrès humain”, “froidement écrasée par la roue de l'histoire”, et  donc : “On ne saurait échapper aux nécessités du moment historique auquel on appartient”. (C. A. Diop, Antériorité des civilisations nègres – Mythe ou vérité historique ?)

Aujourd'hui, ce moment historique est celui de la renaissance africaine.

 4. La renaissance africaineCheikh Anta Diop avait 25 ans lorsque, étudiant à Paris, en 1948, il définissait le contenu et les conditions de la renaissance africaine dans un article intitulé “Quand pourra –t-on parler d’une renaissance africaine ?”. 

Dans cette perspective, l'acheminement vers un État fédéral devient une urgence continentale car un tel ensemble géo-politique serait à même de sécuriser, de structurer et d'optimiser le développement du continent africain : “Il faut faire basculer définitivement l’Afrique Noire sur la pente de son destin fédéral [...] seul un État fédéral continental ou sub-continental offre un espace politique et économique, en sécurité, suffisamment stabilisé pour qu’une formule rationnelle de développement économique de nos pays aux potentialités diverses puisse être mise en œuvre.” ((C. A. Diop, préface du livre de Mahtar Diouf, Intégration économique, perspectives africaines, 1984).

Cheikh Anta Diop termine son ouvrage Les fondements économiques et culturels d'un État fédéral d'Afrique noire par quatorze propositions d'actions concrètes allant du domaine de l'éducation à celui de l'industrialisation. Entre autres, il relève une double nécessité vitale :

celle de la définition d’une politique de recherche scientifique efficiente : “L’Afrique doit opter pour une politique de développement scientifique et intellectuel et y mettre le prix ; sa vulnérabilité excessive des cinq derniers siècles est la conséquence d’une déficience technique. Le développement intellectuel est le moyen le plus sûr de faire cesser le chantage, les brimades, les humiliations. L’Afrique peut redevenir un centre d’initiatives et de décisions scientifiques, au lieu de croire qu’elle est condamnée à rester l’appendice, le champ d’expansion économique des pays développés ”.

- celle de la définition d’une doctrine énergétique africaine et d’industrialisation véritable : “Il s’agit de proposer un schéma de développement énergétique continental qui tienne compte à la fois des sources d’énergie renouvelables et non renouvelables, de l’écologie et des progrès techniques des prochaines décennies … L’Afrique Noire devra trouver une formule de pluralisme énergétique associant harmonieusement les sources d’énergies suivantes : 1. Énergie hydroélectrique (barrages), 2. Énergie solaire, 3. Énergie géothermique, 4. Énergie nucléaire, 5. Les hydrocarbures (pétrole), 6. Énergie thermonucléaire” auxquelles il ajoute le vecteur énergétique hydrogène.

Continuation de la recherche en égyptologie : http://www.ankhonline.com

Source: http://www.cheikhantadiop.net/

21 février 2021

SCAD2021, Cheikh Anta Diop Célébré à Dschang

C'est du 09 au 15 pan n rennout 6257 (22 au 28 février 2021).
SEMAINE CHEIKH ANTA DIOP est une initiative de l'association Action Sociale Africaine (ASA) en partenariat avec l'AUDA et bien d'autres en la mémoire du savant Cheikh Anta Diop.
[PROGRAMME]
Lundi 22 au Samedi 27 février [08h-18h] Place des fêtes , Bibliothèque ASA 

Exposition et documentation

Bibliothèque mobile

Bibliothèque orale

Animation diverse

Atelier de bricolage

Jeux-concours

Mercredi 24 février [17h30] Place des fêtes

Projection documentaire commentée : Émission télévisée « FOR THE PEOPLE » AN INTERVIEW WITH DR. CHEIKH ANTA DIOP (1985, 58 min) 

Délai de réception des copies pour le concours de dissertation (Bibliothèque ASA et en ligne)

Jeudi 25 février [16h] Bibliothèque ASA

Conférence sur le thème : Cheikh Anta Diop et le défi d’une formation de qualité

Intervenants :

Tenkeng Samory

Mbe Donfack Le Repère

Modérateur : Diffouo Yannick G.
Proclamation des résultats concours de dissertation et remise des prix
Vendredi 26 à dimanche 28 février [08h] Teclaire Palace Hotel
Grand séminaire de formation en Recyclage et formation des cordonniers de la Menoua (Sous inscription)
Ne ratez aucun rendez-vous.

CONTACTS UTILES: (+237) 676822426 / 674037388 / 698458206 asapeople.dschang@gmail.com

Programme-01

SCAD 2021-01-01

Concours dissertation-01Conférence-01

 

LOGO SCAD 2021

PDC-ASA_An Interview with Cheihk A Diop_ Fév 2021-01-01-01-01Formation coordonnerie-3-01

27 janvier 2021

Ernest Ouandié, le dernier leader nationaliste camerounais assassiné à Bafoussam

 

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Ernest Ouandié et deux de ses camarades seront condamnés à la peine de mort par les autorités administratives camerounaises avec le soutien de la France. Le 15 janvier 1971, ils seront exécutés sur la place publique de Bafoussam.
Ernest Ouandié est né en 1924 à Badoumla, une localité située dans l’arrondissement de Bana. Certaines sources affirment qu’il serait originaire de Bangou. Une filiation difficile à confirmer, puisque son père était un grand notable de Badoumla. Issu d’une famille polygamique, Ouandié qui veut dire « qui est dans la maison ? » ou encore « qui est en sécurité ? », est une expression qui diffère en fonction des langues maternelles qu’on trouve dans les hauts plateaux de l’Ouest. Il est le cinquième d’une fratrie de sept enfants. Entre 1933 et 1936, il fréquente l’école publique de Bafoussam, puis il est admis à l’examen de ceux qui doivent continuer le cycle primaire en 1937. Il se retrouve donc à l’école régionale de Dschang de 1937 à 1939. Il obtient son certificat d’études primaires élémentaires en 1940. La même année, il obtient également le concours d’entrée à l’École primaire supérieure de Yaoundé. Il en sortira avec le Diplôme des moniteurs indigènes (DMI).
Vie familiale
Il va épouser en première noce une certaine Njila, mais leur union va connaître de nombreux déboires, dont la mort de leur premier enfant. Finalement, il va se séparer d’elle. Lorsqu’il est affecté dans la localité d’Edéa en tant qu’enseignant, il fait la rencontre d’une fille Bakoko nommée Marthe Eding. Ils se marient le 5 décembre 1948. De leur union, ils ont cinq enfants et parmi ses enfants, l’un portera le nom de son camarade d’arme, Um Nyobé : Philippe, Mireille, Irène, Monique et Ruben Um Nyobé. En dehors de ses enfants légitimes, Ernest Ouandié a eu une autre fille du nom d’Ernestine avec une femme ghanéenne alors qu’il était en exil au Nigéria. En 2009, son corps est retrouvé sans vie à Foumbot où elle vivait, et, jusqu’aujourd’hui, les causes de sa mort restent sans suite. A cause de son engagement politique, surtout pour la lutte pour l’indépendance du Cameroun, Ernest Ouandié va mener une vie de reclus jusqu’à son arrestation.
Son arrestation
Après de multiples traques, Ernest Ouandié est finalement arrêté dans la ville de Mbanga le 19 Août 1970. C’est une grande victoire pour les autorités camerounaises soutenues par l’administration française. Ernest Ouandié était le dernier leader nationaliste encore en activité. Conscient du fait que son l’arrestation est une opportunité pour mettre une fois pour tout un terme aux velléités des autres nationalistes qui combattent le régime, Jean Fochivé alors patron de la police, sera chargé de mener les interrogatoires. Une mission qui sera vaine, Ernest Ouandié reste ferme dans ses positions.
Pour les autorités de l’époque, Ernest Ouandié a trahi son pays, un message qui est relayé à travers les médias contrôlés par le régime Ahidjo. La manœuvre était de présenter Ernest Ouandié non pas comme un héros mais plutôt comme un rebelle. Il fallait aussi dissuader tous ceux qui auraient l’intention de rejoindre la lutte nationaliste ou encore de la continuer. Il fallait à tout prix éviter la renaissance d’une nouvelle vague de leaders politique. Les membres influents de l’UPC, avaient tous été tués, Um Nyobé le 3 septembre 1958, Félix Roland Moumié, le 15 octobre 1960, et Ossendé Afana, le 10 mars 1966.
Son exécution
Après un procès expéditif, il est condamné à la peine de mort. Le jour de son exécution, il était menotté et escorté par une escouade de soldats camerounais. Il avançait avec fière allure, son visage ne laissant transparaître aucune inquiétude, au contraire on le sentait plutôt détendu et joyeux. Pour les populations présentes ce jour, l’instant était douloureux en même temps historique. Ernest Ouandié refuse de se faire bander les yeux. Au commande du peloton d’exécution, un certain Sémengue.
Avant d’être exécuté, Ernest Ouandié prononce quelques paroles qui vont sonner comme l’appel à lutter pour la liberté. Il exprime toute sa fierté et sa gratitude d’avoir combattu pour l’intérêt de son pays, tout en prophétisant que le combat était loin d’être terminé, mais que d’autres prendront le relais jusqu’à la victoire finale. Après avoir chanté, l’ordre fut donné de tirer. Les premiers tirs sont mortels pour Gabriel Tabeu alias Wambo le Courant et de Raphaël Fotsing ses deux camarades. Quant à Ernest Ouandié, il ne meurt pas sur le coup, il aura le temps de crier « Que vive le Cameroun ».
Quant au jeune officier qui va tirer à bout portant sur la tête d’Ernest Ouandié, certaines sources affirment qu’il était un européen vu que l’administration française voulait à tout prix s’assurer de la sentence tout comme avec Um Nyobe. Par contre, d’autres soutiennent la thèse selon laquelle c’était un camerounais. Loin de cette date du 15 janvier 1971, qu’avons-nous fait aujourd’hui de l’héritage d’Ernest Ouandié et les autres ?
Sources: Africa Infos
27 janvier 2021

03.11.2009 Foumbot: Le corps de Ernestine Ouandié retrouvé et inhumé

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Par Blaise Nzupiap Nwafo
Ce sont les pêcheurs qui l’ont retrouvé au bord du fleuve Noun samedi dernier.
L’émotion et la consternation sont grandes dans la famille Jacques Djoko, depuis la journée du samedi 31 octobre 2009. Aux environs de 12 heures, le corps sans vie de Ernestine Marie Ouandié Kamsi, épouse Djoko, pharmacien à Foumbot, a été retrouvé par des pêcheurs sur les bords du fleuve Noun, non loin de l’ancien pont.
La découverte macabre a été faite à un moment où les membres de la famille Djoko, éplorés depuis quelques jours, s’y attendaient le moins.
Très tôt, dans la matinée de ce samedi 31 octobre, une équipe de plongeurs traditionnels avait été mobilisé afin de faire des fouilles minutieuses dans ce fleuve, à partir du lieu où la voiture et les chaussures de la disparue avaient été retrouvées. Cette recherche a été effectuée, apprend-on de sources concordantes, sous la coordination du commandant de brigade de Foumbot. Au terme de plusieurs heures, les opérations se sont avérées infructueuses. Finalement, c’est vers 12 heures que des pêcheurs découvriront le corps de Ernestine Marie Ouandié Kamsi. Ce qui a confirmé les allégations d’une paysanne qui disait l’avoir vu descendre à pas lents dans ce cours d’eau dans la matinée de mardi 27 octobre, du côté du séminaire Plilosophat Paul IV. En début de semaine dernière, son mari disait attendre ladite journée de samedi avant d’entamer effectivement les recherches au cas où elle s’était suicidée et que le corps ne remontait pas à la surface de l’eau.
Une fois le corps récupéré par le mari, avec l’aide des éléments de la brigade de gendarmerie de Foumbot, il a été conduit à l’hôpital de district en vue de l’autopsie. De sources médicales et en l’absence d’un médecin légiste, il a été révélé à Jacques Djoko que son épouse est effectivement décédée des suites d’une noyade. A en croire la même source, la défunte souffrait d’une « démence mentale partielle.» Compte tenu du fait que le corps était en état de décomposition avancé, des dispositions particulières ont été prises par la famille et l’inhumation a eu lieu dans le village de son mari, à Bayangam. Une information confirmée hier soir par Dr Djoko, très affaibli par le décès tragique de son épouse qui laisse trois enfants. Le même chagrin est partagé par Célestin Lingo, ancien président de l’Union des journalistes du Cameroun (Ujc) en séjour dans la région de l’Ouest où il est allé réconforter la famille Jacques Djoko qu’il connaît très bien. «C’est une très très grande perte pour la famille de la presse camerounaise. Surtout qu’elle était membre de la commission nationale des droits de l’homme», reconnaît-il.
C’est au courant de ce mois que les obsèques et funérailles seront organisées en vue d’un dernier hommage à la fille de Ernest Ouandié. Elle est décédée dans des circonstances tragiques, comme son père. Militant de l’Union des populations du Cameroun (Upc), le nationaliste Ernest Ouandié a trouvé la mort à la suite d’une exécution le 15 janvier 1971, à Bafoussam. Une scène tragique que sa fille n’a jamais oubliée. Agée de 48 ans, Ernestine Marie Ouandié Kamsi, épouse Djoko, était journaliste assistante et travaillait à la délégation régionale de la Communication pour l’Ouest, à Bafoussam.
La triste histoire d'Ernestine OUANDIE la fille d'Ernest OUANDIE
En 2006, Jean-Marie Teno, admirateur d’Ernest, rencontre par hasard Ernestine, qui lui raconte sa vie d’une traite, d’une enfance plus que douloureuse à l’âge adulte, hantée par la personnalité abstraite et absente de son père.
Teno, qui a conservé les images de ce récit, décide d’en tirer un film lorsqu’il apprend qu’Ernestine a mis fin à ses jours en 2009. Porté par le témoignage cru et direct d’Ernestine, Une feuille dans le vent est une réflexion poignante sur les conséquences profondes du colonialisme, non seulement sur les faits, mais surtout sur l’identité intime des personnes, à travers les générations.
27 janvier 2021

SCAD2021, Cheikh Anta Diop Célébré à Dschang

🗓️Dschang du 22 au 26 février 2021
La réunion préparatoire de la Semaine Cheikh Anta Diop #SCAD2021 s'est tenue ce mercredi 27 janvier 2021 au centre ASA de Dschang.
Ont pris part le coordonnateur du centre en la personne de Dr Folefack, l'Honorable Mbe Donfack Le Repère, président de la chambre des artisans de la Menoua et par ailleurs ambassadeur de l'esprit entrepreneurial en milieu jeune, Fo'o Atemkeng et sa suite, l'équipe des volontaires de ASA et bien d'autres.
Placée sous le thème ''A formation égale, la vérité triomphe'' la SCAD2021 se deroulera du 22 au 26 février prochain dans la ville de Dschang.
Les activités suivantes ont été retenues:
〽️ E?Exposition (Biographie et travaux de Cheikh Anta Diop, Produits artisanaux, etc.) 〽️ Conférence-Débat
〽️ Projection documentaire commentée
〽️ Ateliers de bricolage
〽️ Formations pratiques (Cordonnerie par le Repère à Kemet, lecture rapide, coiffure, saponification, alimentation/agriculture biologique par Ets Pépinière Semences d'Avenir, etc.)
〽️ Documentation
〽️ Jeux concours
〽️ Randonnée en sa mémoire (découverte de la ville de Dschang à travers ses sites historiques)
Souhaitez-vous y participer?
CONTACTS UTILES 👉🏿 (+237) 676822426 / 674037388 / 698458206 asapeople.dschang@gmail.com
🟢🔴 Le centre ASA de Dschang est situé à l'étage du supermarché Pintadel et ouvert de Lundi à vendredi 09h-18h et samedi 09h-16h.
9 novembre 2020

Parlons de Bibliothèques

Par Matiyem Kadjio
Bibliothèque Action Sociale Africaine de Dschang (Cameroun)
asapeople.dschang@gmail.com
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Pas surprenant au Cameroun d’entendre un élève ou un étudiant dire avoir terminé ses études sans jamais fréquenter une bibliothèque.

Comment expliquer cela ? N’a-t-il jamais entendu parler de la bibliothèque ?Les missions et services des bibliothèques sont-ils réellement connus ?

Si la bibliothèque, pour certains, est juste un endroit où sont conservés les livres, pour d’autres, par contre, c’est le lieu public par excellence de culture, d’apprentissage, de formation, du développement des compétences et du brassage interculturel.


Qu’elle soit associative, publique, scolaire ou universitaire, sa fréquentation est à l’image de la volonté de libération d’un individu ou d’un peuple.

Ce texte vise à inviter les élèves, les étudiants, les entrepreneurs ou toute autre personne à faire des bibliothèques un allié quotidien pour la réussite dans leurs études et formations.

Les décideurs et les membres des organisations de la société civile sont aussi concernés afin qu’ils intègrent la mise sur pied des bibliothèques dans leur agenda.

Nous procéderons par la présentation de son rôle, ses fonctions, ses services, son financement et sa législation.


Le rôle des bibliothèques dans la Société de l'information

« Qui détient l’information détient le pouvoir », tel est le dicton qui résume la société de l’information. Autrement dit, nous sommes gouvernés par l’information. Notre capacité à réussir dans tout ce que nous entreprenons est indissociable de notre maitrise de l’information. Les bibliothèques jouent justement un rôle fondamental à ce sujet.


D’abord, les bibliothèques donnent accès aux ressources documentaires indispensables.
L’organisation des collections permet à l’élève, l’étudiant ou l’entrepreneur de retrouver l’information exacte dont il a besoin. Ceci est davantage facilité de nos jours avec l’usage des TIC.

Ensuite, les bibliothèques favorisent le développement économique et social, contribuent au maintien de la liberté intellectuelle, à la préservation des valeurs démocratiques et des droits civils.

Elles permettent à l’élève, l’étudiant ou le citoyen de contribuer de façon efficace à la vie de la communauté. Les services qu’elles assurent sont accessibles à tous, sans distinction d’âge, de race, de sexe, de religion, de nationalité, de langue ou de condition sociale.
Des prestations et des équipements spéciaux doivent y être prévus à l’intention de ceux qui ne peuvent, pour une raison ou un autre, utiliser les services et le matériel normalement fournis, par exemple les minorités linguistiques, les handicapés, les personnes hospitalisées ou incarcérées.

Enfin, les bibliothèques favorisent l'intégration sociale. Elles sont situées géographiquement à proximité des communautés locales qu'elles desservent ou auxquelles elles sont connectées grâce aux TIC.
Dédiées aux besoins d’une communauté qui définit son profil, les bibliothèques exercent une fonction démocratique en tant que points de rencontre public et sûr, lieux de découvertes, moyens de formation continue, sources d'informations générales, politiques et sociales, réservoirs d'idées, opportunités d'acquérir de nouvelles aptitudes, centres socioculturels, centres de ressources et d'études locales et lieux de partage et d'épanouissement.

Au vu de ce qui précède, nous voyons clairement que la fréquentation des bibliothèques est incontournable pour quiconque veut réussir dans ses études, formations, insertion sociale et professionnelle. Maintenant voyons les fonctions dans les bibliothèques.


Les fonctions dans les bibliothèques


Les fonctions fondamentales d’une bibliothèque sont l’acquisition, le traitement, la conservation et la communication des collections.

Les documents ou collections sont soit sur support papier ou sur support numérique.

Les supports papiers ou imprimés sont les livres, les journaux, les cartes, les articles, les manuscrits, les illustrations.

Les supports numériques font référence aux disques microsillons, aux cassettes, aux Cds, aux vidéos, aux Dvds, aux pages web et bases de données.

Vous entendez souvent parler de Médiathèque. Ceci fait simplement allusion à l’invasion, devenue irréversible, des collections multimédias dans les bibliothèques. Les bases de données ont été intégrées dans les collections électroniques.

De nombreuses publications apparaissent actuellement sous forme électronique. Lorsqu’elles apparaissent sous les deux formes, la version numérique et la version papier ont des contenus sensiblement différents.

Le traitement s’opère par des techniques de catalogage et indexation.

La première ; c’est-à-dire le catalogage, est la description, selon les normes, de la forme physique d’un document (titre, auteur, éditeur, date de publication, ISBN, ISSN, collection, taille, nombre de pages, etc.) en vue de produire sa notice ou sa « carte d’identité ». L’ensemble de ces notices est ce que nous appelons le catalogue ou la base de données de la bibliothèque.

La deuxième, notamment l’indexation, consiste à décrire le contenu d’un document.

Au sortie de ces deux opérations, quelques pratiques sont effectuées sur le document : la cotation, l’estampillage, la protection par une couverture et pastille anti-vol. Voilà le document prêt et rangé sur les rayons. La communication entre le bibliothécaire et l’usager se déroule en toute convivialité pour un service efficace.


Les services dans les bibliothèques

Dictés par les besoins des usagers, les services offerts par les bibliothèques sont divers.

Ils couvrent entre autres la mise à la disposition des usagers des collections, le prêt, l’organisation des évènements littéraires, promotion du livre et de la lecture, diffusion sélective de l’information (DSI), formation à l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC).

La diversité des services se traduit en fonction du type de bibliothèques.

Tandis que les bibliothèques nationales, par exemple, collectionnent et préservent la production éditoriale nationale; élaborent la bibliographie nationale, assurent le dépôt légal, les bibliothèques universitaires disposent de grandes collections de journaux électroniques ainsi que des outils de recherche de haut niveau accessibles aux étudiants et aux enseignants.

Les bibliothèques d'école soutiennent les programmes d'enseignement. Elles acquièrent également des livres et des supports d'information pour l'encouragement à la lecture et la stimulation de la curiosité intellectuelle. Elles répondent aussi aux besoins des enseignants et du personnel administratif.

Arrêtons-nous un instant sur les services des bibliothèques publiques.

Selon le Manifeste de la Fédération Internationale des Associations de Bibliothécaires et des Bibliothèques-IFLA/UNESCO sur la Bibliothèque Publique de 1994, les services de la bibliothèque publique sont en principe gratuits.

La bibliothèque publique relève de la responsabilité des autorités locales (mairie) et nationales. Elle doit pouvoir s’appuyer sur des textes législatifs spécifiques et être financée par ces derniers. Cette gratuité de principe pour les bibliothèques publiques est un élément essentiel voire fondamental de toute stratégie à long terme en matière de culture, d’information, d’alphabétisation et d’éducation au sein de la localité.

Leurs horaires et périodes d’ouverture sont un atout favorable pour les élèves, les étudiants, les entrepreneurs ou tout simplement le citoyen.

Contrairement à celles des bibliothèques scolaires et universitaires, les horaires et périodes d’ouverture des bibliothèques publiques s’étendent après les cours et les programmes scolaires et académiques.

Terminons cette partie avec une autre catégorie de bibliothèque : les bibliothèques associatives. C’est dans cette catégorie que se situe la bibliothèque Action Sociale Africaine (ASA) de Dschang. J’y reviendrai.


Le financement et la législation dans les bibliothèques


Nous venons d’étudier le rôle, les fonctions et les services des bibliothèques. Voici venues les questions comment (sur)vivent ces institutions ? Dans quel environnement juridique travaillent les bibliothèques ?

Tout comme les services offerts, le financement des bibliothèques dépend du type ou de la catégorie de bibliothèques.

Les bibliothèques nationales et publiques sont financées par les pouvoirs publics à travers nos impôts.

Les bibliothèques scolaires et universitaires quant à elles sont sous la responsabilité de l’institution hiérarchique qui vote un budget à cet effet selon les besoins spécifiques de leurs usagers (élèves ou étudiants, enseignants et corps administratif). Elles bénéficient des subventions diverses soient des pouvoirs publics, des ONG, des fondations, des organisations de la société civile, etc.

Les bibliothèques associatives ou d’entreprise sont financées par les membres de l’association et la direction de l’entreprise. Elles bénéficient aussi des subventions, des dons et des legs. Il faut aussi noter que les bibliothèques vivent des levées de fonds et de la facturation des services.

Cependant, quel qu’en soit le type de bibliothèque, la question du financement doit clairement être étudiée afin de faire face aux charges récurrentes.

En ce qui concerne la législation ou l’environnement juridique des bibliothèques, il existe des lois, des décrets, des principes et des normes.

Au Cameroun, la politique globale en matière de bibliothèques est régi par le Décret N°2012/381 du 14 septembre 2012 portant organisation du Ministère des Arts et de la Culture. Ce décret dispose en son chapitre V la direction du livre et de la lecture.

Les principes et normes portent sur la construction et l’équipement (ISO 11799, ISO 11219), le traitement documentaire (ISBD, AACR), la gestion et la qualité du service (ISO 9001, ISO 11620, ISO 16439).

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2 août 2020

Renepet Neferet 6257: Le calendrier kamit expliqué

Ce sera lors d'une conférence qui sera donnée Lundi 03 aout 2020 au centre Action Sociale Africaine (ASA) de Dschang (Ouest-Kamerun) sité à l'étage du supermarché pintadel.

Comme intervenants:

Nkohgue Balog, Egyptologue, Secrétaire Général de Afrocentricity International (AI) Cameroun

Djoumene Mopi Kemet, Afrocentré, Shenuty Afrocentricity International (AI) Ouest-Cameroun

Modérateur:

Tenkeng Samory, Professeur des Lycées d'enseignement général, Doctorant en Mécanique énergétique, Faculté des Sciences de l'Université de Dschang

Rendez-vous à ne pas rater 16h!

Conférence comprendre le calendrier kamit

14 juillet 2020

Le 19 Juillet représente le nouvel an Kamite en Afrique Noire !

Découvrez l'historique du Nouvel an Kamite selon ici calendrier en cliquant sur le lien ci-dessous.

Le 19 Juillet représente le nouvel an Kamite en Afrique Noire !

Les astronomes d'Iounou (Héliopolis) ont inventé le calendrier 4238 ans avant l'an 0. Ce calendrier est le même qui règle notre vie aujourd'hui, ayant été à peine modifié par les romains. Il a été véritablement introduit en Europe à partir du 16e siècle.

https://tellmemoretv.com



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